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Nœuds lymphatiques du bassin
Le nombre, la taille et la localisation des nœuds lymphatiques qui reçoivent la lymphe en provenance des viscères pelviens sont variables et leur classement en groupes bien définis est souvent quelque peu arbitraire. Quatre groupes principaux de nœuds sont situés dans le bassin ou lui sont immédiatement adjacents ; ils sont désignés conformément aux vaisseaux auxquels ils sont associés :
- Nœuds lymphatiques iliaques externes : ils se trouvent audessus de l'ouverture supérieure du bassin, le long des vaisseaux iliaques externes. La lymphe qu'ils reçoivent provient principalement des nœuds lymphatiques inguinaux ; toutefois, ils récoltent également la lymphe de certains viscères pelviens, notamment des parties supérieures des organes pelviens antérieurs et moyens. Alors que la plupart des collecteurs lymphatiques pelviens suivent parallèlement les voies du drainage veineux, les collecteurs efférents des nœuds iliaques externes ne suivent pas cette règle et aboutissent aux nœuds iliaques communs.
- Nœuds lymphatiques iliaques internes : ils sont groupés en amas autour des troncs de division antérieur et postérieur de l'artère iliaque interne ainsi qu'au niveau des origines des artères glutéales. Ils reçoivent la lymphe des viscères pelviens inférieurs, de la partie profonde du périnée et de la région glutéale ; leurs collecteurs aboutissent aux nœuds iliaques communs.
- Nœuds lymphatiques sacraux : ils se trouvent dans la concavité du sacrum, adjacents aux vaisseaux sacraux médians. Ils récoltent la lymphe des viscères pelviens postéroinférieurs et envoient leurs collecteurs vers les nœuds iliaques internes ou communs.
- Nœuds lymphatiques iliaques communs : ils se trouvent au-dessus du bassin et drainent les trois principaux groupes énumérés ci-dessus. Leurs collecteurs forment la partie initiale d'une voie de drainage commune de la lymphe en provenance du bassin qui se dirige ensuite vers les nœuds lombaires (adjacents à la veine cave ou à l'aorte). De façon inconstante, la lymphe de quelques viscères pelviens est drainée directement vers les nœuds iliaques communs (par ex., le col de la vessie et la partie inférieure du vagin).
Quelques petits groupes additionnels de nœuds lymphatiques (par ex. les nœuds pararectaux) sont disséminés dans le tissu conjonctif le long des branches des artères iliaques internes. Chez la femme, le drainage lymphatique des ovaires et des trompes utérines suit les veines ovariques pour aboutir aux nœuds lombaires (adjacents à la veine cave ou à l'aorte). Chez l'homme, les collecteurs lymphatiques des testicules et de l'épididyme suivent la même voie, mais ce ne sont pas des structures pelviennes. Les nœuds lymphatiques principaux et mineurs du bassin sont abondamment interconnectés ; on peut donc enlever de nombreux nœuds sans perturber le drainage de la lymphe. Ces interconnexions permettent aussi aux cellules cancéreuses de se propager pratiquement dans toutes les directions pour atteindre n'importe quel viscère pelvien ou abdominal. Bien que les collecteurs lymphatiques pelviens tendent à cheminer parallèlement aux veines (sauf en ce qui concerne les collecteurs afférents des nœuds iliaques externes qui empruntent les voies les plus courtes), leurs trajets ne sont pas suffisamment prévisibles pour permettre de prévoir les voies de propagation de cellules cancéreuses métastatiques en provenance des viscères pelviens ou de définir des stades d'évolution de la maladie comme on le fait pour le cancer du sein qui se propage dans les nœuds axillaires.